EL Colorado- (Valle de Cochiguaz)

Nous avons sympathisé avec Marco alors que nous faisions le plein d’eau à Vicuña. Lorsque nous lui avons confié que nous projetions d’aller nous promener du côté de la Vallée de Cochiguaz, il nous proposa de monter par chez lui à El Colorado afin de nous faire découvrir le coin.. Deux jours plus tard après avoir visité Cochiguaz, nous remontions la route qui y mène. 

Difficile de savoir si le fait d’avoir pu passer le pont en rondin de bois sans qu’il s’écroule est dû aux bonnes énergies qui règnent dans la vallée, à la bienveillance du temple bouddhiste qui se trouve à l’entrée du village, ou si nous le devons au savoir-faire de Marco qui en fut le maître d’oeuvre. Toujours est-il que nous étions très heureux d’apprendre (quelques jours après ) que les habitants d’El Colorado, n’auront peut être plus à sortir du village pour jeter leurs poubelles, en effet, le camion qui s’occupe du ramassage ne devrait  (après notre passage ), plus pouvoir prétexter que le pont n’est pas assez solide pour ne pas venir chercher les poubelles au village. 

Arrivés à El Colorado, Marco qui nous précédait en moto, nous proposa de camper pour la nuit près de chez lui en contre-bas, au bord de la rivière. Nous acceptions bien volontiers sans nous douter que le chemin qui y mène n’était pas vraiment prévu pour une ballade en camion. Pourtant, l’énergie positive, l’enthousiasme de Marco, le «mais oui ça va passer ! » rassurant, ont eu raison de nos réserves voir de notre scepticisme aigu.

Secrètement pour ne pas faire les défaitistes, nous savions, que même si nous arrivions à descendre, nous ne pourrions pas passer le pont en bois qui mène sur l’autre rive et qu’il nous faudra impérativement faire demi-tour en bas pour ne pas avoir à remonter en marche arrière. Pour autant El Colorado est un endroit magique et avec les « buenas ondas » l’aide de Marco sur le toit et de l’autre Marco son voisin à qui appartient le terrain, l’aide du ciel ( et accessoirement aussi l’aide de la tronçonneuse ), une heure et des poussières de descente plus tard, nous étions au bord de la rivière où nous allions finalement passer quelques jours merveilleux (et réussir à faire demi-tour).  

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